Journée Mondiale de l'Enfant : Message de l'Ambassadeur KAYUMBA

A l’heure où nous célébrons la journée internationale de l’enfant marquant le 32^ème anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant, des millions d’enfants à travers la RDC continuent de se heurter, et cela de manière quotidienne, à la pauvreté, à l’insécurité alimentaire, aux conflits armés, au nomadisme économique, à la mauvaise qualité de l’éducation nationale, à la précarité sanitaire, au lynchage familial  et à l’incertitude du futur ; sans omettre le fait que la pandémie à Coronavirus est venue exacerber  les catastrophes existentielles qui pesaient déjà sur les enfants d’aujourd’hui.

Qu’ils proviennent des communautés riches ou pauvres, des villages ou des villes, ils sont tous des victimes d’une désorganisation sociale et de l’effondrement massif des familles. Chaque jour leur environnement de vie se détériore, et devient de moins en moins meilleur, sûr et paisible.

Si hier les parents offraient les meilleurs d’eux-mêmes afin de garantir un avenir certain à la nation par l’organisation d’une enfance harmonieuse, aujourd’hui les choix de ces mêmes adultes aplanissent les voies des bombes à retardement et de vulnérabilité pour les générations futures. Les adultes se permettent le prestige apparent et la dilapidation du bien commun. A la place par exemple d’ériger deux écoles et deux  centres de santé dans chacun de 145 territoires que compte le pays avec seulement une enveloppe avoisinant 28 millions des dollars américains, les adultes et gouvernants préfèrent utiliser la même enveloppe pour la mobilité de 500 personnes. Ils détournent les fonds publics dédiés à l’éducation et ils organisent des spéculations sur les médicaments et l’alimentation. Comment ne pas penser que les parents d’aujourd’hui se refusent de mourir pour leurs propres enfants.

Si le rythme actuel des politiques publiques dédiées à la protection de l’enfant se maintient à son état critique et précaire, il sera difficile d’atteindre les Objectifs de Développement Durable et de réaliser une citoyenneté prometteuse pour l’avenir. Le pays est donc à son stade décisif, il faut en priorité restaurer la famille, offrir la paix aux enfants, l’alimentation saine et équilibrée, l’accès aux soins de santé primaire et  une éducation basée sur la résolution pragmatique des défis auxquels la société est confrontée.

Renouvelons nos engagements et acquittons-nous de nos responsabilités entant que parents et adultes, car ce n’est de cette manière que notre espoir pour construire un monde meilleur pour les enfants ne sera pas vain.

Ambassadeur Arthur Omar KAYUMBA